
Une IA qui gouverne nos vies [?] C’est le titre de la keynote que j’ai présentée cette année au PrintempsDesTechnologies organisé par la Revue Politique et parlementaire et la Ville de Saint-Raphaël.
Réponse courte : oui, et ce n’est pas très grave, tant qu’on en prend la décision en connaissance de cause.
Loin de la techno-anxiété ambiante ou du mythe d’une IA qui révolutionnerait nos vies au point de nous en déposséder, j’ai tenu à rappeler quelques éléments essentiels :
Si les LLM, en premier lieu ChatGPT, ont mis le sujet sur le devant de la scène, l’utilisation d’algorithmes pour organiser et optimiser notre quotidien n’est pas un fait nouveau
Plus ces IA intègrent la sphère personnelle et notre habilité à prendre des décisions (ex : coach professionnels, coach parentaux) plus notre sensibilité aux risques est, légitimement, exacerbée.
Dans tous les cas, la question n’est pas celle de la substitution de l’humain par la machine, mais celle de la pleine conscience dans l’utilisation de cet outil :
Savoir que j’utilise une IA
Savoir comment fonctionne cette IA et son degré de fiabilité
Savoir quelles données sont utilisées
Consentir à l’utilisation de mes données
Choisir de suivre ou non les recommandations de cette IA.
C’est pour cela que la transparence est une mesure clef de la régulation européenne. Elle est la condition essentielle pour assurer un consentement éclairé dans tous les usages de l’IA - qu’ils soient personnels comme professionnels.
Une IA éthique ou de confiance n’existe pas. En revanche, on peut se former pour avoir suffisamment confiance en une IA répondant aux exigences de conformite et de protection des droits.